Semaine de sensibilisation à l’itinérance

Tout au long de la semaine du 10 au 17 octobre, nous proposons différents contenus sur nos réseaux sociaux (capsules vidéo, témoignages, chiffres etc.) pour mieux comprendre le phénomène de l’itinérance et appréhender les réalités vécues par les personnes de 55 ans et plus en situation d’itinérance, de précarité et d’isolement.

À cette occasion, nous proposons un format « vrai ou faux » pour apporter des éléments d’informations concernant certains enjeux liés à l’itinérance. Ci-dessous retrouver les informations et les sources reliées à celles-ci :

  1.L’itinérance est juste le résultat d’une dépendance à l’alcool, de la drogue ou d’un problème de santé mentale.

FAUX 

L’itinérance est une situation complexe. Elle est le résultat de facteurs interconnectés tels que des problèmes financiers, de santé, de violences, de ruptures familiales etc.

Les problèmes de dépendance et la santé mentale peuvent être des causes potentielles mais aussi des conséquences de la perte d’un logement.

• Dossiers thématique consacré par L’Institut Universitaire sur les dépendances : https://iud.quebec/fr/amelioration-des-pratiques/transfert-de-connaissances/dossiers-thematiques/dependances-et-itinerance

      2. L’itinérance n’a pas d’impact sur le vieillissement.

FAUX

Les conditions de vie dans la rue et de précarité ont un grand impact sur la santé et accélérèrent le vieillissement des personnes.

C’est pourquoi le PAS de la rue accueille et soutient les personnes dès 55 ans, puisqu’elles peuvent déjà être confrontées à des enjeux habituellement associés à un âge plus avancé.

Lien pour en apprendre plus :

• Article «Vers des politiques et des programmes plus inclusifs destinés aux personnes âgées en situation d’itinérance » du MMFIM:  https://mmfim.ca/vers-des-politiques-et-des-programmes-plus-inclusifs-destines-aux-personnes-agees-en-situation-ditinerance/

• Article « Itinérance chez les personnes âgées » de l’UQAM : https://actualites.uqam.ca/2021/ameliorer-sort-personnes-agees-itinerance/

      3. Il y a plus d’hommes que de femmes en situation d’itinérance.

FAUX 

L’itinérance visible est mieux documentée chez les hommes avec des données plus précises que celles concernant les femmes, qui représentent environ 29 % selon le dernier dénombrement.

En réalité, leur proportion pourrait atteindre près de 50 %, beaucoup de femmes se trouvent en situation d’itinérance cachée vivant temporairement chez des proches, dans des refuges non officiels ou dans des conditions instables difficiles à recenser.

• Article de Le Devoir « Les itinérantes toujours sous-représentées » : https://www.ledevoir.com/actualites/societe/763251/denombrement-de-l-itinerance-les-femmes-toujours-sous-representees 

• Dénombrement des personnes en situation d’itinérance, « Tout le monde compte » – Rapport de l’exercice du 11 octobre 2022 : https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2023/23-846-05W.pdf 

4. Les personnes choisissent de vivre en campements.

FAUX 

À Montréal, on compte plus de 1600 places d’hébergement d’urgence alors que ce sont plus de 5000 personnes qui Sont dénombrées en situation d’itinérance en 2022.

C’est donc par manque de choix que les personnes décident de vivre en campement ou dans l’espace public.

• Plan de réponse communautaire aux campements 2024-2026 – Région Montréal : https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageNotice.aspx?idn=132289

5. Les personnes vivent en situation d’itinérance plusieurs années.

VRAI ET FAUX

On distingue 3 types d’itinérance : l’itinérance situationnelle (temporairement sans logement), cyclique (alternance de période entre logement et la rue) et chronique (non occupation d’un logement depuis une longue période).

La durée de l’itinérance dépend du parcours de la personne, des difficultés rencontrées et de la possibilité d’accéder à des services.

• Article explicatif du gouvernement du Québec : https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/itinerance/a-propos